« Il est important pour nous d’impliquer davantage les régions. »

Le championnat national SwissSkills aura lieu à Berne dans quatre mois. Les préparatifs de ce grand événement avancent à grands pas et les présélections en construction métallique ont déjà eu lieu fin mars. Roger Müller, responsable du groupe de travail championnats des métiers, fait le point. Nous dévoilons par ailleurs l’identité des 28 candidates et candidats aux SwissSkills 2022.

Une chose est certaine : seuls les meilleurs constructrices et constructeurs métalliques ont pu obtenir une place pour les SwissSkills 2022 et, pour les dénicher, les présélections se sont déroulées en mars à Tolochenaz, Lenzburg, Buchs (SG) et Sursee. (Le Tessin, qui n’y a pas participé présente son candidat sur la base des TicinoSkills). Ils ont été 42 constructeurs et une constructrice métalliques à relever le défi. C’est la première fois, cette année, que les présélections étaient organisées dans ce cadre. Roger Müller, responsable du groupe de travail des championnats des métiers, est satisfait du déroulement : « Nous souhaitions impliquer davantage les régions dans les SwissSkills et nous y sommes parvenus grâce à ces présélections. » Tous les sites ont accueilli, non seulement, un expert SwissSkills, mais aussi des représentants des régions. A Sursee, la présélection a même eu lieu avec le public, ce qui en a fait une véritable présentation professionnelle.

 

Travailler sous pression

Les jeunes professionnels ont eu quatre heures et demie pour fabriquer une éolienne construite spécialement pour les présélections. « Il était important pour nous que tout le savoir-faire manuel traditionnel ainsi que les trois procédés de soudage soient utilisés », précise Roger Müller pour justifier cette décision. De plus, l’éolienne devait être réalisée avec les trois matériaux acier, acier inoxydable et aluminium. Une tâche exigeante car l’énorme pression a notamment mis à rude épreuve la capacité de stress des participants. « Pour les participants actuellement en quatrième année d’apprentissage, la présélection a, tout particulièrement, été un bon test pour la procédure de qualification », ajoute Roger Müller. La compétition ne s’est pas seulement limitée à la partie pratique : tous les participantes et participants ont également été invités à un entretien individuel au cours duquel ils ont été interrogés sur leur motivation pour les SwissSkills ainsi que sur leur capacité à gérer le stress et à communiquer, ce qui a permis de s’assurer que les candidats seraient vraiment motivés à l’automne. Même si le temps a été plus que compté pour certains, tous se sont engagés et ont fonctionné à plein régime jusqu’à la fin.

 

Une évaluation juste

Les experts SwissSkills et un représentant de chaque région se sont réunis une semaine après les présélections pour évaluer les éoliennes, puis un classement général de tous les participants a ensuite été établi. Comme il est important pour le groupe de travail que toutes les régions soient représentées aux SwissSkills, un quota fixe de deux participants par région a donc été fixé, à l’exception du Tessin avec une seule personne. Les sept autres places ont été attribuées en fonction du classement général. Roger Müller et l’ensemble du groupe de travail considèrent cette procédure comme efficace : « Nous sommes très satisfaits du déroulement et de l’intégration des différentes régions ». On souhaite le maintenir à l’avenir.

Les dessinateurs-constructeurs sur métal participeront pour la première fois aux SwissSkills cette année. Les organisateurs ont toutefois renoncé à une présélection. Les candidates et candidats qualifiés ont pu postuler par écrit pour une participation et ont ensuite été sélectionnés par un comité d’experts.